Les colites microscopiques : à propos de 81 cas - 19/12/20
Résumé |
Introduction |
Les colites microscopiques regroupent deux entités : la colite lymphocytaire (CL) et la colite collagène (CC). Le motif de consultation le plus fréquent est une diarrhée chronique ou des douleurs abdominales non spécifiques. Le diagnostic de colite microscopique repose sur l’examen histologique. Le but de notre étude était d’analyser les aspects épidémiologiques, cliniques et histologiques des malades suivis pour une colite microscopique et de préciser les modalités thérapeutiques et évolutives.
Patients et méthodes |
C’est une étude rétrospective colligeant tous les patients ayant une colite microscopique diagnostiquée sur une période de 18 ans allant de janvier 2000 à janvier 2018.
Résultats |
Quatre-vingt-un patients ont été colligés : 42 cas de colites collagènes et 39 cas de colites lymphocytaires. L’âge moyen des patients était de 46 ans. Le sex-ratio était de 0,8 (45 femmes et 36 hommes). Tous les malades avaient consulté pour diarrhée chronique associée dans 41cas à des douleurs abdominales (51 %). La coloscopie était normale chez 88 % des malades et un aspect congestif dans le reste des cas. Pour les CC, l’épaisseur moyenne de la membrane basale était de 13,3μm (extrêmes de 10μm à 20μm). Pour les colites lymphocytaires le nombre moyen des lymphocytes intra-épithéliaux était de 26,2 % (extrêmes de 20 à 50 %). L’association à une pathologie auto-immune a été notée dans 11 cas (13,5 %). Les manifestations auto-immunes les plus fréquentes étaient la maladie cœliaque (4 cas) et l’hypothyroïdie (3 cas). Un facteur déclenchant à type de prise médicamenteuse a été signalé dans 6 cas et une infection digestive a été notée dans 2 cas. Le traitement était : des ralentisseurs de transit dans 35 cas (43 %), des salicylés dans 31 cas (38 %), un seul patient a reçu du budosénide. L’abstention thérapeutique était envisagée dans 14 cas (17 %). L’évolution était bonne chez 89 % des malades dès la première prescription. Quatre patients ont eu recours à une association lopéramide-salicylé avec évolution favorable. Deux cas de maladie de Crohn a été diagnostiqué ultérieurement à la suite d’une récidive symptomatique.
Conclusion |
Les colites microscopiques ne sont pas rares au cours des diarrhées chroniques. Leur étiopathogénie reste mal connue. La bénignité habituelle des colites microscopiques justifie un traitement médicamenteux selon une stratégie progressive. Une enquête médicamenteuse est importante dans la prise en charge de toute colite microscopique.
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Vol 41 - N° S
P. A109 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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